24 janvier 2012

J'ai essayé: Café Ellefsen et Les Trois Petits Bouchons

Entre un déménagement à -25 degrés Celsius, un pétage de câbles en règle à Bell qui a pris une semaine -UNE SEMAINE - pour me rebrancher Internet, le téléphone et la tivi, j'ai quand même pris le temps d'essayer deux restaurants la semaine dernière. Un petit nouveau, le Café Ellefsen, et un qui était sur ma liste et qui ne m'a vraiment pas déçue, Les Trois Petits Bouchons.

Ma petite scandinave
Je ne sais pas pour vous, mais à chaque fois que j'entends le mot "scandinave", j'ai cette toune de Pérusse dans la tête: "Quand ma petite Scandinaaaave a vu que je la regardais avec un peu d'bave, elle a dit..."

C'est donc en fredonnant dans le froid glacial que je me suis rendue au Café Ellefsen, après m'être butée le nez chez Julieta cuisine latine, sur Beaubien. Je croyais qu'ils servaient leurs brunchs latinos le samedi, mais non, c'est seulement le dimanche. Rendez-vous manqué!

Heureusement il y avait le Ellefsen, un café dit "scandinave", situé à quelques pas de là, sur Saint-Zotique. Il était tard dans l'après-midi et leurs petits-déj se résument à croissant, muffin, porridge finlandais (j'ai rien contre le porridge, mais bon... pas mon truc), donc je me suis rabattue sur le menu midi et soir, assez court, mais intrigant. À commencer par ces Smørrebrød, des sandwichs norvégiens. Pour faire simple, c'est une tartine de luxe, un sandwich qui aurait perdu son top. Aussi au menu : des blinis au caviar, des boulettes norvégiennes en sauce et, amalgame scandi-québécois, des poutines (norvégienne ou à la morue).

Pour me réchauffer, j'ai d'abord commandé un latté - très respectable et, bon point, pas brûlant... servir un latté brûlant, c'est un crime, qu'on se le dise - et une soupe à la betterave. Une agréable surprise: les betteraves avaient été passées à la girafe, mais le liquide n'était pas complètement lisse, plutôt grumeleux. C'était très bien ainsi, ça donnait de la texture à la soupe, où étaient déposés des filaments de poireaux frits et de la ciboule. L'assemblage des poireaux frits et de betteraves était surprenant, et très bon. 



J'ai bien aimé l'assiette où était posée ma soupe, original non?



En plat principal, j'ai essayé l'assiette Smørrebrød, qui comprend trois différentes sortes de sandwich norvégien, au choix. Les saveurs changent régulièrement et sont indiquées sur l'ardoise. Ce jour-là, il y avait ratatouille, pintade, lardon, céleri-rave, courge musquée et gravlax de saumon.



J'ai choisi, dans l'ordre, ratatouille, lardon et le gravlax de saumon, car la serveuse m'a dit qu'il était fait sur place. Il est d'ailleurs excellent. Comme vous pouvez voir sur la photo, chaque Smørrebrød est une petite oeuvre d'art, montée avec soin. Les assemblages de saveurs sont originaux, en plus de goûter bon. Par exemple, la ratatouille venait avec du fromage de chèvre et des raisins secs de type raisin de Corinthe. Les lardons étaient servis sur une purée de prunes jaunes et saupoudrés de thé des bois. Délicieux! Par contre, ce n'est pas fait pour les gros appétits!

J'y retourne? Certainement, j'ai beaucoup aimé l'ambiance relax du samedi après-midi, le local, très épuré et lumineux, les deux grands bars en bois et le café. Et je veux essayer la poutine norvégienne, servie avec des boulettes de viande.

Une soirée arrosée
Samedi soir. Une amie et moi, en écervelées nouvellement montréalaises, on oublie, un peu, beaucoup, de réserver notre place au resto à côté de chez moi (il fait frette, on ne veut pas marcher), l'excellente Salle à manger, que j'ai déjà essayé deux fois et qui est sans contredit une valeur sûre du Plateau Mont-Royal. Malheur, il n'y a pas de place pour nos deux fesses. Direction Chien Fumant, un coin de rue plus loin, même constat.

Photo prise ici.

J'ai alors eu l'idée de génie d'appeler in extremis aux Trois Petits Bouchons sur Saint-Denis. Miracle, il y a justement deux belles places pour nous, au bar. Comme si tout avait été calculé pile-poil. Timing, quand tu nous tiens! Un taxi et quelques minutes plus tard, nous voici rendues!

Pas de suspense: j'ai tout simplement a-do-ré ce restaurant. L'ambiance, décontractée et festive. Le local, dont une grande partie est située au sous-sol - passé l'entrée et les quelques places qui donnent sur la rue, on descend quelques marches, ce qui donne une impression d'intimité, et de secret bien gardé. Le service, sympathique à souhait et pas alambiqué pour deux cennes. Les vins, tous naturels, que les serveurs se font un plaisir à nous faire découvrir. Et la bouffe, inventive et parfaitement exécutée, tout à fait dans l'esprit bistro.



Sauf pour cette excellente bouteille de Brouilly, cuvée 2007, je n'ai pas pris de photos - quand on passe du bon temps, on oublie de taponner sur son iPhone, c'est bon signe non? En entrée, j'ai pris un des classiques de l'endroit, la pieuvre. Grillée à point, le poulpe est servi sur - tenez-vous bien - une rondelle de pomme de terre, gratinée de Gouda, sur laquelle se trouve des tranches de bacon. Le tout, accompagné de crème sûre. Tout ça se fond dans la bouche comme s'ils étaient nés pour être ensemble. Que ce soit les crab cakes de mon amie en entrée, mon tartare de veau - immense - à la vitello tonnato et la morue avec ravioli de chorizo de ma comparse, tout était goûteux et impec.

Et après des bulles, du vin blanc, du rouge et un shooter de Grapa, c'est bien remplies et rondelettes que nous avons quitté les Trois Petits Bouchons.

J'y retourne? Absolument, n'importe quand.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire